Chercher un voilier pour traverser le Pacifique doit être entrepris là où les bateaux se retrouvent, au mouillage des presqu’îles d’Amador.

Je rencontre là un capitaine français Régis qui me dit venir du Lot, Cajarc, tout juste à coté de Figeac où je travaillais comme ingénieur avant mon départ.

Je lui parle parapente, Cajarc étant justement le haut lieu du vol libre de la région avec le fameux site du saut de la Mounine et de Saujac. Nous sommes en terrain connu, son frère fait partie su club… Eric de Villefort que j’ai connu à l’époque. Une soirée d’anniversaire, une grande bâtisse de pierre me reviennent à la mémoire.

Et voila maintenant Régis, son frangin, ancien orpailleur en Guyane, qui arrive du Nicaragua avec sa famille après 10 ans passés là bas...

Sa femme Gaële est professeure à l’école française de Panama. Lui est venu la rejoindre ainsi que ses enfants avec son voilier Aida.

De gros souci moteur l’obligent à venir y travailler chaque jour tout en habitant à l’autre bout de la ville. Son but est de faire des charters pour touristes dans les îles alentours. En attendant il me propose le plus simplement du monde de venir habiter sur son voilier le temps pour moi de trouver un embarquement.

Son offre tombe à pic, et améliore considérablement ma situation. Je vais pouvoir vivre au milieu même de ceux que je dois côtoyer pour trouver mon futur voilier.

Ainsi je vais pouvoir faire chaque matin un appel à la radio VHF sur le canal 74, me faisant connaitre de tous.

Au fil des conversations, des rencontres, les capitaines verront à qui ils ont affaire beaucoup plus positivement qu’au travers d’annonces anonymes.

C’est aussi la chance de ne pas avoir à bouger de Couchsurfing en Couchsurfing pendant mon long séjour ici.

Régis, sa famille et le voilier Aida resteront ma plus grande chance pendant mon séjour à Panama.