Des adieux difficiles

Equateur - Message posté le

Mauricio nous accueille pour tout le temps que nous avons besoin. Il nous file les clés et s’en va, nous laissant son appartement en toute confiance. Nous ne l’avons vu qu’une heure à peine.

Il fait partie de l’organisation www.warmshowers.org qui regroupe des gens désirant accueillir les cyclotouristes du monde entier, un système similaire à Couchsurfing.

Enfin, dans le lointain incertain de l’horizon de Quito, l’immense Cotopaxi enneigé se dégage un instant, comme pour un au-revoir à l’audacieuse Nadège qui termine là un sacré bout d’aventure.

Et un jour en fin d’après midi, Nadège est partie.

Je me trouve alors seul, complètement, irrémédiablement seul.

Pour le coup, je reste complètement choqué, prostré de douleur. Pendant un moment la douleur est insupportable.

Trouver un bivouac, cuisiner, dormir, se lever, pédaler, faire des jeux de mots stupides, chanter, gueuler, réparer mon vélo, s’émerveiller, rire, pleurer, tout ça est à faire seul, de nouveau bien seul. Un sacré coup dur.

En allant plus loin, en quittant la ville, pédalant de nouveau, je retrouve dans la douleur de l’effort ce quelque chose qui apaise celle du cœur. « Si tu as mal au pied droit, tapes toi le gauche. » Ca doit être ça.

A ce moment là, mes pneus explosent les uns après les autres, achevant de me mettre le moral à plat. Ils choisissent si bien leur moment eux !