San Pedro est peuplé de touristes et principalement de français.

Nous rencontrons un groupe de barbus dont Pierre et Gautier qui marchent depuis 8 mois et 2000 kms. Ces jeunes fous ont débutés dans le nord de l’Argentine et sont passés à travers des régions terriblement sauvages, n’ayant pour boire que de l’eau salée pendant 2 ou 3 jours, dormant à la belle étoile à plus de 5000m et expérimentant différentes choses de ce type.

Mais le plus beau chez eux est de les voir boire et fumer comme jamais, se moquant éperdument de l’esprit « sportif » !

Nous avons là aussi l’occasion de visiter le site de l’ALMA, le plus grand radiotélescope au monde actuellement en construction.

Notre ami Denis y travaille et nous guide à travers ces yeux de l’espace.

Lorsque enfin nous voila fin prêts, nous débutons la montée ultime : 2300m de dénivelée entre 2300 à 4600m d’altitude jusqu’à la frontière bolivienne, première étape de notre ascension vers le Licancabour, un volcan à 5900m d’altitude.

Nous expédions la montée en une journée.

Nadège, à qui le genou lui fait un mal terrible en pédalant, doit monter en poussant son vélo et je dois de mon coté porter sa part de bagages.

Complètement crevés, nous faisons notre première nuit sur l’Altiplano. - 17°C au matin, nos duvets sont couverts de givre, produit de notre transpiration durant la nuit.

Wooo, ce seront là les conditions des 500 prochains kms à travers le Sud Lipez de Bolivie, c'est-à-dire une piste de sable et de cailloux, et des vents de face éreintants (ce qui m’amène à la règle no 1 du cyclotourisme : le vent est TOUJOURS de face !).