Axé mentalement sur la fin du parcours je pousse les limites du possible.

Les deux derniers jours du parcours me voient voler vers la ligne d’arrivée. 130 et 160 kms s’affichent successivement au compteur en fin de journée. Avec des étapes pas si planes que ça et un vent de face final très fort, c’est typiquement le genre de chose à vous dégouter du vélo.

Lorsque mon Baroudeur roule sur les pavés du pont de Carthagène, je réalise enfin que je suis arrivé au bout de mes peines. J’ai vaincu les Andes, j’ai remporté l’Amérique du Sud, je suis arrivé à temps !

Ce 11 janvier 2010, je termine ce que je nommerai le terrible voyage à vélo en Amérique du Sud.

Et déjà j’aperçois les mâts des voiliers prêts au départ pour le Panama, certains iront à travers le Pacifique, et l’un d’entre eux, peut être pas encore là, m’emmènera, je le sais, vers mon prochain chapitre de voyage de vie de bohème qu’est devenue la mienne.