Après l’épreuve du Licancabour, nous entrons la partie sud de Bolivie, nommée Sud-Lipez.

Plutôt bien connu pour la difficulté de le traverser à vélo, énormément de cyclotouristes l’évitent… alors que pas mal d’autres le tentent !

Quand à nous, on ne sait rien du tout sur le sujet, on se contente de voir une ligne sur la carte, c'est-à-dire une route, donc on y va et c’est tout, c’est notre manière de faire en général !

C’est là l’état d’esprit dans lequel nous baignons lorsque nous débutons la piste de terre et de sable depuis la Laguna Verde au pied du Licancabour, nos vélos pleins de vivres et nos têtes pleins de vide.

Premier matin dans le désert, la plus grosse tempête que j’ai pu voir de toute ma vie penche dangereusement notre tente.

Bien sûr le vent est Nord, donc en plein dans la face !

Je cours comme un malade pour rattraper les duvets en plein départ pour battre le record de 10.000m à plus de 4.000m d’altitude. Je leur explique posément que l’idée est toute saugrenue.

La vitesse du vent doit facilement être de 150 km/h, soulevant d’énormes nuages de sable nous mitraillant le corps entier.

Nous devons stopper un 4x4 de passage pour ranger nos trucs.

Impossible d’aller plus loin, nous devons revenir d’urgence au refuge de la Laguna Verde et autostopper un camion d’une mine alentour pour redescendre à San Pedro d’Atacama pour quelques jours de repos obligatoires.

Quand c’est trop c’est trop !!!