La cote de Rio de Janeiro

Brésil - Message posté le

Reparti le 24 février pour Sao Paulo par la cote fantastique, des dauphins plein la mer, le rêve devient réalité. Je pleure de bonheur et d'épuisement.

Une chaîne de solidarité se crée d’elle même, Maria Lucia une amie de Niteroi, fait partie d’une famille dont les ramifications s’étendent jusqu’en Parana. Plusieurs nuits de suite je voyagerai de chez un membre de sa famille à un autre, chaque fois accueilli a bras ouverts, je l’appelle vite la Mafia de Maria.

Sur la route un type en vélo me hèle, un sac sur le porte bagage. De loin je le prenais pour un autre cyclotouriste, genre allemand typique, en fait il apparaît etre un pauvre diable complètement défoncé a la cachaça et trop heureux de voir un semblant de solidarité dans un compagnon de galère. Je me retrouve avec un drapeau pirate et un dico énorme de portugais dans les mains dont je ne sais que faire. « Cadeau ! » (Muy obrigado). Je lui laisse le dico et affuble, hilare, mon manche-a-balai-béquille du drapeau désormais adopte. Je deviens le pirate des routes, le terrible corsaire a deux roues qui écume des océans de bitume a travers le pays. Échange de cadeau oblige, je lui laisse deux sandwichs, ceux ou celles qui connaissent mon appétit légendaire sauront le sacrifice alors fait sur l’hôtel de la solidarité des cyclovoyageurs.