Rémuzat, Drome Provençale, 182e kms

Des le 2e jour, la famille et la pluie nous rejoignent pour quelques tours de pédales, après avoir gagne le lac du Monteynard. Etonnant comment les lieux communs prennent une autre force lorsqu'ils sont gagnés durement. Le lac nous apparaît magnifique et nous restons un moment a simplement l'admirer. Le bonheur est véritablement a portée de 2 coups de pédales.

Jour après jour les habitudes s'installent. De 4 heures le matin pour se préparer, on passe a 2 puis 1 h.

Le corps aussi s'adapte. Le souffle deviens plus régulier, le rythme deviens plus constant, on se fatigue moins dans les fortes montées. Il faudra cependant plus de temps pour se faire la "caisse" qui permettra de reléguer les coureurs du tour de France a de vulgaires pantins barioles.

Nous traversons la drome, bien connu de mes jeunes années de scoutisme. Je retrouve de vieux noms oublies, 'le Mont Aiguille', 'le Claps, saut de Die', 'le cirque d'Archiane' et ses aiguilles hérissées de partout...

Une conclusion viens vite de ces premiers jours sur un concept essentiel: la BOUFFE!

Absolu besoin d'ingurgiter du sucre ou tout autre matière ingérable lors de longues montées. Le bichoko devient un caviar d'énergie. Ressentir vraiment son corps s'exprimer en le poussant vers ses limites, c'est la peut être l'essence de vivre plus en correspondance avec la réalité.

Aujourd'hui, nous franchissons la limite du nord vers le sud. Ca y est nous y sommes parvenus! Les détails ne trompent pas: les toits aux petites avancées en tuile, le chant des grillons, les hautes roches grillées par le soleil.

Incroyable de se dire que doucement au rythme du vélo, nous sommes passés de l'univers grenoblois à un univers de soleil et de vacances simplement à vélo.

Nadège et la famille retournent à la vie sédentaire, ma sœur Marie continue quelques jours avec moi jusqu'à Avignon.