Vol-rando au Mont Taranaki

Nouvelle Zélande tome 2 - Message posté le

Nadège écrit :

On l’appelle le Mont Fuji-Yama de la nouvelle Zélande et, depuis le ciel (merci Google Earth) on ne voit que lui à l’Ouest de l’Ile du Nord. C’est un cône volcanique parfait aux flancs tapissés d’une forêt dense, répartie étrangement en un cercle pur. Il garde en son cratère à 1500m d’altitude un tapis de neige éternelle, que recouvre de traitresses glaces.

L’ascension du bonhomme qui est loin d’être facile finit par un grand pierrier et une escalade (cotée 4) tout de même impressionnante (moi, j’en ai chialé de peur).

Nous avions prévu de bivouaquer au sommet, sans grand espoir d’en décoller. Il faut dire que peu de parapentistes se sont élancés de là-haut. Un mois auparavant, un français s’est même écrasé sur le parking en bas (petite voile, conditions météo fortes, il en a réchappé de peu). 

On arrive au décollage, un petit replat au sommet de la montagne, dégagé à l’époque par un futur copain, Vincent Tourangin. Il fait bon, le vent est doux, dans la bonne direction et la couleur du soleil couchant apaisante. Après une minutieuse analyse météo et tout en se remémorant notre mésaventure au Mont Fyffe, nous validons d’un commun accord un décollage dans la soirée. Je m’élance en premier, plus rassurée de sauter dans le vide une voile au-dessus de la tête, que de redescendre à pied ce terrible cratère.

YAOUHHH !! Olivier me suit de peu et nous survolons ensemble cet océan de verdure durant presque vingt minutes dans les derniers rayons du jour. L’air est heureusement plus calme que les battements de mon cœur. De là-haut, l’atterrissage (le parking du centre d’information, 1500m plus bas) n’est pas plus gros qu’un timbre poste. Nous nous y posons comme des fleurs tombées de nulle part au milieu de bivouaqueurs parqués là pour la nuit. 

Explosion de joie : « On l’a fait !! »