Tremblement de terre à Christchurch

Nouvelle Zélande tome 2 - Message posté le

Nadège écrit :

A notre arrivée à Christchurch, nous fonçons au site local de parapente en bord de mer, Taylor’s Mistake. Après une dure journée de vélo, rien n’est plus magique que de passer trois bonnes heures à se jouer des reliefs dans un vent très régulier, au dessus des vertes collines aux immenses pâturages rassurants. Nous y plantons la tente mais les pilotes locaux montrent insistent tous pour nous héberger chez eux. Nous allons donc le lendemain dans l’immense maison de Brad au sommet d’une colline. Il nous emmène ensuite sur tous les sites de vols alentours à la moindre fenêtre météo. 

Il est bon d’avoir un pilote passionné comme hôte !

Christchurch est tristement connue pour ses ruines, suite à l’importante série tremblement de Terre qui a frappé la ville, il y a quelques années. Le centre ville, fermé par des barricades, prend des airs de « Je suis une légende » (souvenez-vous ce film avec Will Smith en seul survivant d’une grande épidémie) avec ses immeubles aux fenêtres cassées, et ses trottoirs réinvestis par la nature. Un peu plus loin, un des reliefs s’est effondré, arrachant à certaines villas un salon luxueux ou une piscine. Aujourd’hui, beaucoup d’habitants ont déménagé, certains ont choisi la maison sur amortisseur (house truck) mais le plus impressionnant reste leur attitude flegmatique face aux « légères » secousses tectoniques quasi quotidiennes. Le grand jeu consiste à deviner la magnitude du jour, et croyez moi ils sont devenus bon à çà!!

Lors de notre passage, nous avons eu la chance d’expérimenter un tremblement de terre de magnitude 4.7, GENIAL !!!! Notre hôte du moment avait prédis 4.6…

Nous remontons la cote Est de l’Ile du Sud depuis Christchurch jusqu’à Picton. 

La petite anecdote du cycliste : nous avons réalisé une jolie performance en rejoignant Picton depuis Kaikoura, soit 150 km, en une seule journée !! Un grand merci au vent qui nous a (si peu) aidés!! Nous nous accordons même quelques poses pour espionner les bébés phoques le long de la côte.

La petite anecdote du parapentiste : nous avons tenté un vol bivouac depuis le sommet du Mont Fyffe : Ascension des 1500m réussie dans une lumière du soir féerique, bivouac magnifique au somment, enroulés dans les voiles, mais malheureusement impossible de voler au matin à cause du vent trop fort. La veille au soir, le vent thermique alimentait correctement la pente au soleil, mais malheureusement celle du mauvais coté de la crête. Nous avions à nos pieds alors un ruisseau tumultueux et une vallée profonde et sauvage sans espoir de zones planes correctes pour atterrir.