Remontée en stop Wanaka – Auckland

Nouvelle Zélande tome 1 - Message posté le

1600 kms séparent Wanaka de Auckland. Nous les franchissons en stop en débutant le pouce haut levé sur le coté de la route pour retourner vers notre Mère patrie, la France. Nous mettrons deux semaines pour parvenir à notre but. Le jeu consiste à compter le nombre exact de véhicules différents pour revenir de Wanaka jusque Grenoble, notre maison.

Jour 1, huit différents véhicules nous amènent à Christchurch. Doucement à travers les conversations, nous en apprenons plus sur ce qu’il s’est passé pendant et après le terrible tremblement de terre qui détruisit la ville en septembre 2010. Mon amie australienne Sophie que nous retrouvons là nous balade autour de ce qu’il reste du centre ville, aujourd’hui complètement fermé. Les gens n’ont pas le droit de récupérer leurs biens dans les immeubles jugés dangereux. Les entreprises de démolition travaillent à plein temps pour tout simplement raser le quartier entier, cathédrale comprise. Bizarrement, la communauté locale a retrouvée dans ce désastre un souffle nouveau. Les gens se sont rendu compte de leur incroyable capacité à aider leur prochain. 

De ce fait, l’auto-stop se révèle d’une facilité déconcertante même en plein milieu urbain jugé pourtant difficile. Tout le monde se sert les coudes, à telle point que pour certains ce fléau fut au final bénéfique pour la communauté. 

Troisième jour, nous expérimentons un manque certain de chance posé sur le bord d’une nationale déprimante quand une voiture s’arrête enfin. C’est une Jaguar toute neuve ! Chris nous offre de nous conduire jusque Mont Manganui, 900kms plus au nord, justement un site de parapente où nous rêvions d’aller voler. Ce businessman-papa-noël, accompagné de son comptable Stew, nous invite à l’hôtel après avoir passé ensemble le Ferry pour l’île du nord. Nous essayons en général d’éviter de tels actes d’extrême générosité, surtout venant de quelqu’un qui nous donne déjà un sacré coup de main. Mais cette fois-ci, il n’y a aucun moyen de refuser et nous devons accepter, alors autant l’apprécier ! 

Si seulement Chris n’avait pas déjà au préalable échangé son ticket de ferry de première classe avec celui de Nadège ! Apparemment, offrir moins largement qu’un roi devait lui sembler insupportable.

Il ne s’arrête pas là. Son motor-yacht mouillé à la marina, juste sous le site de parapente deviendra notre maison pour les deux jours que nous allons passer à voler au-dessus des falaises plongeant dans la mer. 

Nous en profitons comme jamais et rencontrons Dave Edwards, un pilote de la team speedflying de Ozone, une sorte de collègue de travail en somme ! Voila une vidéo pro de ses vols locaux.

http://vimeo.com/ozone/fazer.

Chris nous convie enfin pour un diner ‘french touch’ cuisiné de ses mains, ce qui nous offre un aperçu miroir de notre culture nationale à travers les yeux des ‘kiwis’.La gastronomie semble être un point qui ressort franchement, ainsi que les chansons de Edith Piaf. 

Lorsque nous abordons nos problèmes de visas futurs (nous devrons quitter la NZ trois mois avant la saison de départ des voiliers), un grand sourire se dessine sur sa figure, il nous sponsorisera pour rester plus…

Causant avec Stew, il me parle d’un projet personnel pour rendre sa maison autonome énergétiquement. Il souhaite installer des panneaux photovoltaïques et solaires pour chauffer l’eau, avec en prime une petite éolienne. Lorsque je mentionne mon cursus d’ingénieur mécanique, il m’offre la place de ‘chef de projet’. J’aime tout simplement l’idée ! Ça signifie me rendre utile sur un projet à portée écologique sans aucune pression hiérarchique. Exactement ce qu’il me faut !

Rencontrer Chris ressemble à un beau jackpot !!!

A Auckland, Jamie le cycliste nous héberge avant de prendre l’avion. Ce matin il va au travail à 25kms de là en kayak de mer ! J’adore son idée et en fait un mini reportage à thème : « aller au travail de toutes les façons possibles ». A 4h du mat, le voila à marcher 4kms avec 20kgs de matos pour rejoindre la baie. Chic type !

Enfin nous auto stoppons pour l’aéroport, notre plan consiste à camper à coté pour prendre notre avion tôt matin le lendemain.