Notre Champ-ébran Canaque

Nouvelle Calédonie - Message posté le

Les adieux à la Calédonie seraient incomplets sans une dernière visite à la famille Nechero.

Cette grande fratrie appartient à la tribu de Emma, perchée dans les montagnes de Canala, sur la côte Est. A chacune de nos visites, ce petit paradis nous a accueilli à bras ouverts, nous éclaboussant de sa jeunesse rieuse. Les meilleures parties de jeux se partageaient avec une bande de minots dotés d’une énergie fabuleuse (voire nucléaire). Ces petites têtes connaissent bien plus de jeux dans la forêt que sur la Nintendo 64 :

- la coiffe de Pharaon en écorce de cocotier (des heures de rires !),

- la bataille de trèfle (inénarrable !)

- la coque pour apprendre à parler (plus fort que Mario Kart en 3D),

- la fleur pétard,

- le chewing-gum du chêne-gum ou le chewing-gum canaque,

- le rafraichisseur d’haleine au Niaouli

… et j’en oublie.

Les envies de friandises trouvent satisfaction sur les framboisiers, les buissons de baies, les pêchers.
Surtout ne pas s’affoler quand le plus agile de ces petits singes monte aux branches fragiles du mandarinier pour vous offrir à vous pauvres corps raides et cassants le jus sucré du bonheur.

En fin d’après-midi, la voix des mamans résonnent depuis le bas de la vallée (c’est le téléphone canaque), il faut descendre, les petits diables doivent aller baigner.

« - Ouf ! » fait alors le trentenaire sans enfants.

Le soleil se couche et nous rejoignons une partie de la famille dans la case pour un moment de prière dictée par l’église adventiste du 7e jour.
Quelque soit notre degrés de croyance, ces chants nous embaument le cœur. Nous pouvons maintenant fermer nos yeux confiants de nouveau-nés ; le monde autour ne peut être qu’amour.