Panama, un bilan subjectif désastreux…

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Je découvre chaque jour un peu plus les panaméens et leur culture. Venant de l’amicale et chaleureuse Colombie, le choc est rude !

C’est ici en vérité que je me sens bien plus en danger qu’au pays des guerilleros. Je trouve là une ambiance nauséabonde de chacun-pour-soi, où aider son prochain parait ridicule voir déplacé. De mauvaises expériences en mauvaises expériences, mon opinion sur le pays et ses habitants se dégradent terriblement.

Il me semble que tout tourne autour de l’argent et du Canal qui est le leur depuis 10 ans à peine après le départ des Etats-Unis. On dirait des nouveaux riches traitant les pauvres comme des moins que rien, traitant les riches avec un intérêt puant, mesquin et servile.

Je fais évidemment bien pâle figure avec mon vélo et ma démarche de voilier-stoppeur.

Quant au cyclisme urbain, il ne faut même pas y songer ! Je suis insulté par les conducteurs de voitures et de bus, une ambiance vraiment charmante !

Cependant il est de bon ton de nuancer ce jugement hâtif et par trop manichéen. Rendons à César ce qui appartient à César.

Je tombe ici et là sur de vraise fleurs de rencontre. Comme dans tout regroupement humain il y a des bons et des mauvais.

Jean-Christophe est belge (soit, il n’est panaméen que d’adoption) et se prend de passion pour l’engagement de mon expédition. Il me fait don de plusieurs pièces d’équipement et fait réparer gracieusement ma monture dans les ateliers de son magasin Trizone, spécialisé en Triathlon. De la même manière, errant dans les rues de la ville, je tombe sur l’hôtel La Casa de Juan qui m’hébergera quelques nuits gratuitement en honneur à mes kilomètres de déboires parcourus. Je la recommande bien entendu :)

Carnaval vient ensuite avec son lot de festivités, et l’ambiance excellente me guérit un peu des panaméens.

Le jeu général est de se balancer de l’eau, des confettis, de la mousse à raser à travers la gueule. Je me fais même inviter pour quelques pas de samba dont je m’en tire à grand peine tant ce genre d’exercice commence à dater.

Enfin je serais même invité à présenter mon voyage sur la chaine de télévision nationale sur l’émission TuManana ce qui montre une certaine curiosité de la part des gens aux choses différentes qui viennent d’ailleurs.