Ludovic Hubler

Panama - Message posté le

Nous sommes au matin sur la plage de Shelter Bay Marina sur laquelle nous avons illégalement passé la nuit. Antoine est de la partie. Nous nous sommes rencontrés la veille, tous deux cherchons un passage à la voile pour le Pacifique.

Il m’explique qu’il a entrepris de faire le tour du monde en utilisant exclusivement le stop comme moyen de transport.

Forcément nous parlons de Ludovic Hubler, récemment rentré en France d’un tour du monde en stop de 5 ans. Ludovic, à travers les infos glanées sur son site www.ludovichubler.com , est mon mentor en matière de voilier-stop.

Il se trouve justement que nous correspondions un mois auparavant. Il m’informait de sa prochaine venue au Panama… pour se marier avec sa fiancée Marisol.

Il se passait la même histoire pour Antoine, ce qui facilite bien les choses pour tous les trois. Le monde est une bien petite place de village.

Lorsque nous le rencontrons en plein préparatifs de mariage quelques jours plus tard, il nous fait quasiment une conférence privée sur son voyage.

Je suis alors surpris à quel point il est resté professionnel tout au long de son aventure. Donnant conférences après conférences il parlait aux écoles mais aussi à des publics variés, avec des mots de paix, présentant de même les grands défis écologiques à remporter.

Il donnait aussi un temps et une énergie importante dans différentes ONG, toujours dans la ligne de vie de travailler à un monde meilleur.

Utilisant Couchsurfing et Hospitality club comme portails de contacts, il organisa de grandes rencontres entre gens de tous pays pour travailler sur de bons et solides projets.

Il me semble avoir en face de moi le « parfait voyageur » humaniste, se construisant au fur et à mesure de son voyage, créant, aidant, dans un contexte aventureux. Son exemple me donne à réfléchir sur mon propre voyage, et comment je pourrais peut-être m’insérer moi-même dans une dynamique d’aide aux autres. Chose à laquelle je ne croyais plus en termes d’efficacité potentielle, il faut bien l’avouer.