Quittant le Salar, nous contournons le volcan pour finir à Salinas, faisant nos adieux à l’ami Geoffray.

Au pied du volcan Colo Colo (aussi nommé Quesata) me vient l’idée d’un vol du matin au dessus du Salar juste à coté.

Le nom me fait rire, le contrefort se prête bien à un décollage, cela me suffit.

Comme d’habitude dans de telles situations, à 4 heures du matin je me sort de la tente et marche dans la nuit noire à travers d’étranges failles dans la terre et par des champs inconnus.

A l’aube, me voila en haut, scannant le terrain pour trouver un décollage potable. Heureusement la chance est avec moi, je rencontre un vent d’ouest avec un souffle de Sud dedans.

C’est parfait, je peux ainsi voler en faisant face au volcan, le Salar sur ma gauche et atterrir proche du campement où Nadège finit tranquillement sa nuit.

Une petite plate forme est dégagée de végétation avec une pente douce vers l’ouest. Rapidement la voile est au dessus de ma tête, je reste un petit peu timide, comme à mon habitude lorsque je part pour un vol sauvage.

Voler à 4200m d’altitude n’est pas exactement similaire à voler au niveau de la mer.

La vitesse de l’aile augmente beaucoup et celle-ci réagit différemment.

Bien sûr, je n’ai pas eu l’occasion de m’entraîner en l’air précédemment et je dois donc tout réapprendre sur le tas !

A l’atterrissage, je me place plein ouest pour atterrir en légère contrepente mais face au vent afin de ralentir au maximum.

Malheureusement, le soleil du matin a déjà chauffé les pentes est de la montagne et le vent en bas est clairement ENE, c'est-à-dire que je suis lancé comme une balle de fusil vers le sol !!!

Cette erreur me coûte la précision du terrain précédemment repéré du haut et je termine dans le champ suivant complètement recouvert de méchants buissons épineux.

Caramba, tout est OK mais c’était chaud !