Passer la frontière entre l’Argentine et le Chili n’est pas des plus simple.

Je dois grimper 600m de dénivelée sur une piste en terre majoritairement enneigée. Passant de 3300m à 3900m j’arrive au final au Cristo Redemptor qui sépare pacifiquement les deux pays.

En fait la route asphaltée passe par un tunnel plus bas mais reste interdite aux vélos qui doivent alors être accompagnés en van par le personnel du tunnel.

Je préfère faire face à mon défi du « non pétrole » tant que je peux le faire, et de toutes façons le défi physique m’attire dans ce cas là.

Descendre de l’autre coté de la montagne est pire que la montée, il n’y a plus aucune traces de véhicules sur la piste enneigée.

Je dois pousser une bonne partie du chemin.

Arrivant à la sortie du tunnel, le personnel me signale que j’étais complètement fou de passer par là, il resterait des mines dans le secteur!!!

Mais les aventures de la frontière chilienne ne s’arrêtent pas là.

Les douaniers du coin sont parmi les pires au monde. Ils n’acceptent aucuns produits végétaux ou issus de la viande à l’entrée du territoire.

Un oignon caché au fond de mes sacoches me coûte presque 200 US$.

Je dois exprimer mes plus profonds regrets ainsi que mes excuses les plus plates pour avoir ainsi oublié un oignon au fond de mes sacoches. C’est vrai, quel crime infâme ai-je failli commettre là !

Me présenter en vélo à un col si difficile d’accès sauvent un peu les meubles et le responsable passe aimablement l’éponge après une bonne heure et demi de négociations.