Test du vélo-kite à Geelong

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Quittant Melbourne seul, je me paye une journée de vélo ‘physique’ où rien ne m’arrête. L’épuisement m’aide à oublier l’absence cruelle de ma compagnonne de voyage. Je réapprends à me contenter de la présence de mon Baroudeur de vélo, toujours fidèle au poste même s’il ne reste plus que le cadre en pièce originale.

Seb me rejoint à Geelong, porte de la fameuse Great Ocean Road, des centaines de kilomètre où la montagne rejoint la mer, paradis des surfeurs. Pour nous c’est surtout la présence de Goshen, rider et importateur de land kite Ozone, qui nous attire ici. Il nous aide considérablement en nous offrant l’hospitalité d’abord mais surtout par ses bons conseils pour monter au mieux nos kites sur nos vélos. 

Le reste n’intéressera que les ‘techniciens‘ kiters :

Nous montons nos kites sur une barre carbone en quatre lignes, attachée elle-même à un harnais fait d’une simple sangle pour Olivier, et au harnais de parapente Kortel Kruyer pour Seb. Sur la ligne est monté un système de sécurité ‘quick release’ au cas où. Les tests conduits sur une large étendue d’herbe rase, puis sur un bout de route non fréquentée, montre des résultats surprenants de vitesse par rapport à la taille réduite de la voile, le vélo n’offrant que très peu de résistance au sol. C’est assez déroutant quand on vient du kitesurf qui demande 60kg de poussée pour sortir de l’eau contre 5kgs ici pour avancer.

L’angle de vent a été testé de 45° vent debout jusque plein vent arrière. Sur la route, il faudra au maximum privilégier le vente de coté, les angles extrêmes offrant moins d’avantages que le simple pédalage.

Au niveau longueur de lignes, nous partons sur 4 lignes de 17m que nous plions en deux ou en quatre suivant le mode de navigation.

En mode longue ligne, nous avons un meilleur angle d’attaque par rapport au vent debout et une navigation plus stable, plus aisé. Par contre l’installation et le rangement prennent plus de temps. Ce mode sera utilisé lorsque nous n’avons pas beaucoup d’obstacles sur de longues distances.

En mode lignes courtes, ranger la voile et la sortir est rapide, ce qui est un gros avantage si nous passons des lignes d’arbres hauts, si le trafic est fréquent et nous oblige à poser la voile souvent. Par contre la navigation est moins facile, les turbulences du vent proche du sol se ressentent et la vitesse angulaire de la voile devient très rapide lors des manœuvres, le système est donc moins stable. Ce sera le mode ‘mobylette’.

Les tailles de voiles choisies seront 2.5m2 et 4.5m2 ce qui nous offre une bonne fourchette de vent. Nous gardons cependant une petite voile ‘Yoda’ de 1.5m2, ultra rapide en cas de fort vent pour des essais ultérieurs. Nous sommes donc loin des 9m2 que je prévoyais au début.