Voguant à travers les forts courants du détroit de Cook

Nouvelle Zélande tome 2 - Message posté le

Picton, Waikawa Marina.

Lorsque nous arrivons à Picton nous commençons de suite à chercher un voilier pour nous emmener à travers le détroit de Cook sur l’île du Nord. C’est notre dernière chance de traverser en voilier, les trois premières fois s’étant terminés en échec cuisant, se concrétisant par des traversées en ferry. Ces moyens motorisés sont formellement interdits par la convention « En route avec Aile ». Si nous réussissons, alors la ligne ‘verte’ sera rétablie. Petit succès de notre petite entreprise.

La plupart des personnes rencontrées nous conseillent de mettre une note sur le tableau des annonces présent dans chaque marina de ce monde, ainsi que d’aller jeter un œil à Nelson. Parfait, c’est là que nous allions de toutes les manières. Malheureusement toutes nos tentatives là bas finirent en queues de poisson. L’unique option est un vieux couple sur un bateau vivant au fin fond des fjords inaccessibles par la route, sans moyens pratiques de communications. 

Nous quittons donc Nelson sans autre espoir que la marina de Picton. Nous sommes déterminés à y rester plantés le temps qu’il faudra. Mais la Chance, cette vieille amie, revient sonner à notre porte. « Aide toi et le ciel t’aidera » semble approprié ici. A peine arrivés, lors que nous venons de parler à la secrétaire de la marina, son téléphone sonne, l’informant qu’un capitaine vient nous prendre sur son voilier en direction de l’île du Nord. Captain Tony, sur le voilier Vega, était prêt à lever l’ancre seul quand quelqu’un l’informait de notre recherche. Heureux d’avoir des compagnons d’aventures, et en quelques mots nous voila engagés en qualité de mousses pour la journée. 

Pour les anglophiles, la version anglaise de ce texte montre un article que nous avons écrit dans le journal du Yacht club local. Cliquez ICI.

Pour les pures francophones, nous profitons d’un vent du nord de 30 nœuds pour utiliser le génois tout du long. Tony a un chronomètre dans les yeux pour jouer au mieux des mouvements sortants et rentrants des marées à travers le Fjords et la baie de Wellington. A cause des courants extrêmes dans cette zone dangereuse, il faut appuyer la voile au moteur tout du long. 

En sept heures nous parvenons à Seaview Marina, des sourires sur tous les visages. De joyeuses salutations accueillent Tony, bien connus des locaux pour son travail reconnu de constructeur de bateaux. Les bières locales concluent cette journée flamboyantes de vagues et de bonnes surprises.

Un grand merci au capitaine Tony, que le vent le porte loin et longtemps.

Nadège écrit :

Par hasard, nous débarquons à Wellington alors que les « Seventh » ont à peine commencé. Ce championnat de Rugby (les connaisseurs vous diront qu’il y a sept joueurs au lieu de onze), occasionne une fête énorme sur plusieurs jours dans tout le centre ville. Je n’avais jamais vu autant de gens déguisés de ma vie. Chaque groupe d’amis se choisit un thème avant de descendre dans la rue pour s’enivrer, aller au stade ou suivre les matchs sur l’écran géant installé au port. Nous mêmes sommes déguisés (mais, et nous nous retrouvons au milieu de schtroumfs, de Mario Bross, Louis Armstrong,… délirant !!

Peu habitués à se coucher après la tombée de la nuit en buvant de la bière, nous mettons plusieurs jours à nous en remettre mais ça valait le coup !!