Vol bivouac sur le Routeburn Great walk

Nouvelle Zélande tome 2 - Message posté le

Nadège écrit :

La Nouvelle Zélande est un pays de « Tourisme d’aventure » avec de très nombreux chemins de randonnées. Le gouvernement et leur « department of Conservation » mettent un accent particulier à leur aménagement, à tel point que la nature en perd parfois son coté sauvage (sur-signalisation, gites d’accueil monumentaux, des toilettes de partout, parfois vidées par hélicoptères). Mais ça se comprend aussi quand on voit la masse touristique de jeunes et souvent inexpérimentés qui s’aventure en montagne.

Nous réalisons notre première rando-vol (comprenez randonnée à pieds sur plusieurs jours avec un parapente en option dans le sac à à dos) dans le pays sur le Routeburn Track. Nous partons depuis Glenorchy deriière Queenstown jusqu’aux Milford Sound, dans le sud ouest de l’Ile du Sud. Transportant nos parapente sur le dos, nous devons alléger au maximum le reste de nos affaires : pas de réchaud ni de casserole, une bonne quantité de nouille chinoise que nous mangerons crues, et nous ne prenons que le double toit de la tente sans prendre de duvet car nous dormirons dans nos voiles. Le résultat est bluffant : quel légèreté et quel confort de marche ! Mais le prix à payer se fait vivre à chaque repas…

Au début de la randonnée, nous cachons les vélos dans la forêt et entamons une longue et magnifique ascension. Sur le chemin nous croisons les premiers gites, énormes blocs d’habitations pouvant accueillir une centaine de personnes… vite fuyons !!. Nous dormons bien plus haut, seuls, dans une cabane « interdite » (hou !! les méchants français!!) parmi les Keas (perroquets des hautes montagnes). Au matin, c’est la course au déco, faire un bon diagnostique du vent (pas de vent), viser l’ « attéro » (difficile avec cette mer de nuage), trouver le bon « déco »… ça y est on se lance !! Youhou !!! 15 minutes plus tard on atterrit à cinq kilomètres à peine de l’arrivée du trek. 

Les guides prévoient environ trois jours pour faire la traversée, nous n’aurons mis que 24h. Vive la rando-vol !!!

Du coup, on a deux jours de bouffe en rab et on décide de revenir à nos vélos non pas en stop (8h prévu) mais de retraverser à pieds la chaine de montagne. On se lance sur un autre trek, le Caples track, un peu trop facile et fréquenté à notre goût, donc nous bifurquons « très intelligemment » sur un troisième trek étudié sur une carte trouvée en refuge. Il se trouve que sur cette dernière partie, le chemin disparaît petit à petit pour se perdre complètement dans le bush. Nous ne pouvons pas nous perdre, il suffit de remonter la vallée nous dit-on alors. Mais rien de moins facile. au lieu des 8h prévue sur cette partie nous marchons durant deux longs jours, traversons et retraversons une rivière houleuse, des travers buissons piquants et pierriers avalancheux. Nous terminons sur les genoux, titubants de fatigue.

On cherchait la Nouvelle-Zélande sauvage, et aventureuse, on l’a dégusté !!