Ce voyage en France compte énormément pour moi, après quatre années de voyage. C’est un retour aux sources nécessaire pour vivre pleinement ensuite ma vie en tant qu’individu né sur cette terre au milieu de ces gens qui m’ont entouré toute mon enfance.

Bien sûr, la famille vient en premier. Mais aussi viennent les amis proches, les ‘meilleurs amis’, ceux qu’on ne peut oublier, ceux qu’on regrette quand on ouvre une bière loin d’eux. Alors il faut prendre le temps de la présence et le porter sur l’autel de l’amitié. Il y en a un beau à Poitiers, où résident Mathias et Zoé. Deux petits noms qui sont lourds d’absence dans nos cœurs d’exilés volontaires. 

On leur prépare une surprise, et un soir des habits volent étrangement depuis leurs fenêtres. On apparait comme des chats sauvages, prêts à enflammer la ville de jolis cris de joie. 

Le petit Mahé, né en notre absence (un péché capital, non ?) et la chtite Lou, reflètent leur rêve à eux, alors on partage le boulot de parents, on découvre leur monde. Et nous voilà dotés d’une paire de galopins derrière nos roues pour quelques jours, donc une éternité de bonheur. Alors j’installe Lou dans la sellette de la grande voile et la fait tourner en l’air dans un parc pour quelques éclats de rire.