Transatlantique

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04/12/08 - : Nous sommes maintenant fin prêt pour la grande Aventure: la Grande Traversée de l'Atalantique en voilier.

Notre monture, notre vaisseau, notre bateau: Le Selya, une nouvelle fois, le même bateau que la traversée Tenerife-Dakar. Ce n'est plus le Brise du Sud comme initialement prévu.

50 pieds (15m) de long donc, c'est un catamaran fait pour la vitesse plus que pour le confort. Selon mon point de vue de cyclochard, ca reste tout de meme hors norme: 1 chambre et une salle de bain dans chaque coque, un salon-cuisine grandiose, une terrasse (cockpit) avec la plus belle vue du monde: l'océan partout autour à perte de vue! Et surtout un trampoline géant à l'avant, rêve de tout gosse comme moi. Faire des bonds de carpe au dessus de 4000m d'eau, c'est pas le pied ça?

Je partage ma cabine avec Luis, voilier-stoppeur et èquipier à bord tout comme moi. 34 ans, double nationalité francaise et portugaise, il est sur la route de sa destination de prédilection, son pays d'adoption: le Brésil. Saxophoniste autodidacte de la rue, son projet final est de monter un groupe de musique itinérant et naviguant de port en port tout autour du monde. Longs cheveux bruns et rosse barbe mal taillée,entre nous la ressemblance est frappante et les gens du rallye nous confonde souvent, lui demandant de leur montrer son vélo, me demandant un petit air de saxo. Alors on fait de notre mieux mais vraient il est trop nul à vélo (pour ne pas avouer ma médiocrité innée à la musique).

Nous avons aussi à bord Captain Jacques dit "Sparrow" et sa compagne Maryvonne.

Il est temps. Nous quittons le port, non sans ue pointe d'emotion, c'est en effet une premiere pour chacun de nous. On ne pars pas pour 15 jours en mer comme on partirait pour un WE chez la belle-mere. (enfin j'en sais rien, j'ai pas de belle-mere, mais j'imagine, apres certain diront que si, c'est exactement la meme chose, et que l'exemple est tres mal choisi. A ceux la je dis: prenez une autre belle mere.)

Luis et moi causons tranquilement installés dansle trampoline avant, admirant la cote déchiquetée de l'ile toute proche. Soudain, un grand claquement et Pfuuuuiiiit la grand voile s'abat sur la bome. Ce genre de chose est généralement dessinnée pour RESTER en haut du mat, pas fait pour descendre d'un seul coup, surtout au moment même du départ. Cette réflexion nous rends tous quelques peu nerveux. La conclusion est simple: ce n'est PAS normal. Donc c'est mal. Donc on rentre au port tout proche encore. Simple, non? Le problème est identifié, analysé, traité en une montée tout en haut du mat (c'est très impressionant d'ailleurs). La manille tenant la voile n'éait vissé que à la main. Ce genre de petite chose doit être serré à la pince et sécurisé par un serflex. Plus de peur que de casse heureusement. Cette fois l'océan entier peux tomber dessus, ça ne bougera plus, diable!

Ainsi le véritable départ se trouve être repoussé au lendemain, vendredi. Mauvais jour pour partir dira n'importe lequel marin. C'est come le mot "lapin" à ne jamais prononcer à bord, sous peine d'être jeté par dessus bord. Vieilles traditions ont la vie dure dans le monde maritime. De notre coté, et d'un commun accord on se dit "on s'en fout" et notre 2e problème est résolu. Simple, non? Cette fois Ia y est, pour de vrai, le vent nous enlève de nouveau à la douce sécurité du port vers les embruns et le danger, vers le sud, avec un peu d'est dans ce sud là.

La route: le cap vert se trouve au-dessus du 10e degré de latitude nord. Salvador de Bahia, notre destination est en dessous du 10e degré de latitude sud. Entre les deux, l'équateur d'abord, ce qui n'est pas rien, et la zone intertropicale de convergence (ZITC) communément appelé le pot au noir par les marins. Au début je comprenais "poteau noir", à l'instar de quelques personnes du rallye qui s'attendaient à voir un poteau au milieu de l'ocèan. Bref cette appelation provient du phénomène climatique qui agis dans cette zone. Ce pot au noir est la région encerclant toute la terre de part et d'autre de l'équateur, où les vents alyzées des hémisphères nord et sud se rejoignent. Le soleil très puissant et l'eau chaude de la mer équatoriale chauffent l'air, augmentant son humidité et la faisant monter en altitude. En montant, l'air chargée d'humidité se refroidit et l'eau condense dans un cycle pérpétuel d'orages. Entre 2 orages ou "grains" comme on dit sur l'eau, y'a pétole, c'est è dire pas de vent. Mais alors rien, même le pet d'une mouche feait figure d'ouragan à coté. La mer est lisse, le ciel bleu, d'une clarté à faire palir d'envie un astronome, et la mer étrangement est vide de poissons dans cette zone.

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