En 2008, alors que le projet “En route avec Aile” était en pleine construction, certaines personnes on voulues que ce projet devienne réalité et m’ont apportés leur aide précieuse. La plupart viennent de mes Alpes natales. J’ai souhaité leur rendre visite pour raconter la première partie du voyage et leur laisser un de ces petits réchauds cannettes que j’ai appris à construire sur la route, juste symbole de remerciement à mes yeux. C’est alors important de rester dans la cohérence et de bien choisir la façon appropriée pour un tel voyage. Bien entendu le vélo de mon père allié à mon parapente sont les meilleurs alliés. Nadège m’accompagne pour la première partie.

Nous visitons d’abord Pierre Braems de l’école de parapente “Pégase et Particules” à Allevard, puis Denis Cortella à Sallanches, fondateur de Kortel Design, fabricant de sellettes de parapente. Vient Benjamin Buisson, mon “ainé” du concept vélo parapente. Il était allé de Sallanches à l’Elbrouz, Russie, en vélo pour y décoller du sommet. A Annecy je retrouve Laurent Chiabaut et Clément Latour de chez Sup’air et des « toits du monde à vélo ». Dans le voisinage se trouve un vieux copain pilote Stéphane, et je paye une petite visite à Seiko, championne du monde d’acro en parapente, rencontrée à Organya en 2008.

Ces visites réaffirment durablement le lien important qui nous rattache aux gens qui m’ont aidé dès le début du projet. Pierre Braems nous offre un stage de pilotage au-dessus du lac d’Annecy, et chose inattendue, de passer ma licence biplace pour emmener des passagers dans les airs ! Kortel me change ma vieille sellette pour une neuve. Et Sup’air me demande un listing de mes besoins…. 

Au-delà de l’aspect strictement matériel de l’aide apportée, c’est surtout une validation de mes ainés, un encouragement à continuer que je trouve là. Comme si on me disait : « - Tu as fait la moitié, on a cru en toi, tu as montré que tu étais capable, on est encore là et ce que tu veux accomplir vaut le coup qu’on continue notre association avec toi. ». Le sponsoring est loin d’être simplement une histoire de budget, c’est d’abord une aventure humaine. A condition de ne pas faire ça n’importe comment. Rester cohérent. Et savoir rendre à un moment donné.

Le Cyclocamp, c’est une espèce de festival des ateliers vélo où les visiteurs sont les acteurs de l’évènement. Il se passe à Grenoble et est organisé par le P’tit vélo dans la tête. Nous sommes invités à animer une conférence et une expo photos sur le thème de notre voyage. C’est aussi l’occasion de rencontrer et d’héberger à la maison Claude Marthalet, grand cyclotouriste suisse devant l’éternel ! C’est un de ceux qui m’a inspiré pour ce voyage.