Avion

Nouvelle Zélande tome 1 - Message posté le

Aéroport d’Auckland. Ce que je redoutais commence. Nous voila pris dans l’immense machine à manger les kilomètres. Nous passons notre dernière nuit néo-zéd à l’aéroport. Douanes. Check et re-checks. Tout nous semble facile en comparaison de ce que nous connaissons dans notre vie de tous les jours. Bien sûr, nous avons payé notre billet d’argent et non d’effort direct. De ce fait, nous n’apprenons rien, nous consommons simplement. C’est une autre façon de faire. Nous laissons aller, nous profitons, c’est ce qui nous semble mieux dans ce traumatisme de notre façon de voyager. 

J’adore voler. Que ce soit en parapente, en avion, en chute libre…. Qui a dit que 24h d’avion pouvait être fatiguant ? J’aimerai les voir faire 24h de vélo. Les passagers regardent des films en sirotant des cafés, lors que nous survolons en quelques dizaines de minutes le territoire néo-calédonien. Je regarde pensif le petit avion sur la carte violer les distances extraordinaires en me rappelant les longues journées qu’il m’a fallu à moi pour faire le tour de cette île.

Escale en Corée du Sud. La compagnie prend en charge une nuit dans un hôtel… luxueux. Buffet à volonté, sauna, lits plus grand que notre tente et nos vélos réunis, on reste bouche bée, on n’a même pas besoin du dixième de tout ça. C’est trop pour nos besoins réduits au minimum. 

J’apprends de la bouche d’un pilote russe dans ce sauna coréen le nom de notre tout nouveau président français, le sieur Hollande. Je quittais le pays quand Sarkozy devenait président et je rentre la gauche au pouvoir. Apparemment nous n’avons pas manqué grand-chose de très positif en politique pendant ces quatre dernières années. 100.000 sans papiers ont dû êtres expulsés si je compte bien les objectifs en place lors que je me faisais moi français,  accueillir 100.000 fois. 

Strasbourg, Paris, les noms s’affichent lors que l’avion descend. Le rush de l’arrivée, les regards si français, les couleurs, le décor sombre de l’aéroport, et puis une silhouette émerge des passants. 

Maman.